Abandonnée dans sa prison où elle purge une longue peine, Agathe se morfond. Sans illusions, mais avec quand même un peu d’espoir, elle passe une annonce pour s’évader à travers la correspondance. Parmi les rares réponses, celle de Sonia. La romance lesbienne peut commencer.
Editions KTM, mai 2004.
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» (…) Je dois l’avouer, parler aux gens, et surtout à ceux que je ne connais pas, n’a jamais été mon fort. Je ne sais pas comment m’adresser à eux. Malgré tous mes efforts, j’ai l’impression de les agresser. Peut-être est-ce la crainte d’être jugée, d’être repoussée ? Peut-être que je ne sais plus m’y prendre ? (…) Sonia (…) «
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» (…) Nous avons le même parcours dites-vous ? La même histoire, la même souffrance ? Peut-on être aussi seule que moi ? N’y-a-t-il pas que moi, moi seule qui souffre, enfermée solitaire ? Aurais-je rencontré ma jumelle ? (…) Agathe. (…) «
*
» (…) Je crois que je suis prête. Ou plutôt j’en suis sûre. Prête à toi. Prête à nous. Prête à tout. Notre histoire, faite de manques et d’absences, pourtant me suffit. Elle me nourrit. Elle remplit mes pensées, mes journées, et à présent, mon corps. Elle occupe ma place, mes espaces. Elle s’impose à moi par son évidence. Je ne contrôle rien et ne veux rien contrôler. Seulement t’aimer le plus longtemps possible. (…) Sonia (…) «
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